C2 Montréal Jour 2

will.i.am, rappeur, chanteur, auteur-compositeur, DJ, producteur de disques, doubleur et philanthrope, membre principal des Black Eyed Peas, et maintenant conseiller en éthique et en partialité en intelligence artificielle ? Bienvenue au jour 2 de C2MTL.

« L’intelligence artificielle (IA) ne doit pas être raciste », a déclaré will.i.am lors de son discours d’ouverture d’hier soir. C’est une déclaration qui est intrigante dans sa simplicité, mais choquante par son absence en tant que sujet standard dans l’un des domaines les plus importants du développement technologique actuel.

La plupart des gens ne savent probablement pas que will.i.am est désormais un entrepreneur et un investisseur en haute technologie. Il est le partenaire fondateur d’Omega (www.iamplus.com), un système d’exploitation vocal IA qui permet des niveaux d’interaction et d’engagement plus élevés. Alors que Siri et Google Assistant sont des applications qui reposent sur le système d’exploitation, Omega est un système d’exploitation en soi, ce qui permet à la voix d’être l’interface de base. Alors pourquoi un musicien à succès s’attaquerait-il au monde de la technologie ? Pour contribuer à faire en sorte que le monde de demain soit un monde inclusif.

L’une des valeurs d’Omega est sa simplicité d’utilisation en tant que plateforme de développement. Une partie de la vision de will.i.am pour Omega est de résoudre un problème sérieux : comment apprend-on à coder dans le quartier ? Il veut qu’Omega soit un catalyseur pour les enfants défavorisés des quartiers défavorisés afin qu’ils deviennent développeurs et entrepreneurs sans avoir besoin de diplômes supérieurs en informatique, ce à quoi la plupart n’ont pas accès.

Pourquoi est-ce si important ? La plupart des futurologues s’accordent à dire que l’IA a le potentiel de transformer radicalement notre société. Certains pensent que c’est pour le mieux, d’autres ont vu Terminator trop de fois. La crainte de Will.i.am est que l’IA devienne le prochain exemple d’algorithmes pour hommes pâles, le problème de la peau blanche uniquement reconnue par un capteur d’évier automatisé. Les exemples d’algorithmes de Pale Male sont répandus dans le monde de la technologie et sont le résultat d’un développement non inclusif. C’est une chose de devoir montrer ses paumes à la peau plus claire à un évier, c’est un autre problème lorsque les algorithmes d’IA ne sont pas conçus pour détecter le mélanome sur la peau foncée.

Dans le cadre de ses efforts pour garantir que l’IA façonne l’avenir pour tout le monde, will.i.am est maintenant conseiller en éthique et en partialité chez Stradigi, une startup d’IA montréalaise dans laquelle il est également investisseur. Il estime qu’une constitution mondiale pour le développement éthique de l’IA doit être créée comme principes directeurs pour toutes les entreprises impliquées dans le domaine. L’IA sera un droit humain fondamental et devrait être réglementée en tant que tel.

Il est intéressant de considérer la technologie comme un droit de la personne, comparé à l’eau et au logement. Diagnostiquer des cancers à un stade précoce deviendra très rapidement aussi courant pour l’IA que les suggestions d’achats sur Amazon. Gérer ce pouvoir pour s’assurer qu’il soit disponible pour tous et pas seulement pour les privilégiés pourrait être le nouveau baromètre par lequel la moralité de notre société sera jugée. Imaginer le monde de demain où Will.iam a été l’un des pères fondateurs en posant les bases d’une égalité inclusive dans la technologie pour tous est immédiatement bizarre et pourtant exactement le monde que j’attends avec impatience.

De la ferme au faux, vous voudrez découvrir C2 Montréal Jour 1. Quel contraste.