M pour Montréal 2024 | Récapitulatif du festival des talents émergents et des sons éclectiques
Après 19 ans, M pour Montréal est toujours aussi souple et superposé, nous offrant un plateau éclectique de styles qui couvrent un large éventail de la scène musicale actuelle.
Une nuit de bonbons pour appareils photo
Les trois spectacles auxquels nous avons assisté le vendredi 22 novembre pourraient être décrits comme des bonbons pour appareils photo.
Naomi : une force féroce
La soirée a commencé avec Naomi au Club Soda. C’est une showman, entourée de tous les incontournables d’une superstar de la musique pop, mais cette auteure-compositrice-interprète locale vous séduit par sa voix puissante et sa forte présence sur scène. Elle ne s’intéresse pas à tous les accessoires bien coiffés ; c’est un tigre en cage qui veut sortir.
C’est quelqu’un de féroce, avec une vision solide et des idées esthétiques fortes. Ses danseurs étaient divisés en deux groupes, l’un représentant l’artiste de scène et l’autre une sensibilité plus urbaine, celle des filles d’à côté.
Jusqu’à présent, ses idées se sont magnifiquement traduites en vidéo, et je pense que nous pouvons voir comment cela se traduit dans sa représentation sur scène. Bientôt, sa puissance sera pleinement exposée, et les spectacles live, déjà bien pensés en termes de costumes et de camarades de jeu, vont s’épanouir en quelque chose d’inédit sur le circuit de cette ville.
Pour ma part, j’ai hâte que le génie soit sorti de la bouteille et pleinement exposé.
Claudia Bouvette : La fille du bon temps
Elle a été suivie par Claudia Bouvette.
Claudia est une fille qui s’amuse et qui encaisse les coups. Francophone locale, elle est entièrement bilingue, et sa musique le reflète.
Elle a débuté avec « Fait du bruit pour toutes les filles qui sont montées avant moi », faisant référence à Naomi, et j’aime qu’elle remercie ses camarades du groupe et n’hésite jamais à mettre en valeur les artistes qui l’ont précédé. Cela montre à la fois confiance et gentillesse, signes d’un talent qui n’a pas peur de rester humble.
Elle est comme Cigarettes After Sex avec un pouls. Comme lorsque le pop rock des années 90 rencontre le grunge avec des morceaux de Tori Amos jeune et heureuse. Aimait-elle PJ Harvey ? Probablement. Fiona Apple avec moins d’angoisse, de colère ou de désir révolutionnaire pour une nouvelle génération ? Oui.
Le parcours musical de Claudia
Née d’un succès sur Mixmania il y a 12 ans, quand le monde était jeune, elle vient tout juste d’entrer dans la poche, et ce sera agréable de la voir grandir. J’espère la voir s’orienter davantage vers l’expérimentation expressionniste.
Les paroles de sa chanson Silver Lining font que les femmes s’évanouissent, se connectent et partagent. De temps en temps, il y a un frémissement de Kate Bush dans son regard ou dans sa musicalité. Vous voulez qu’elle explore sa gamme vocale. C’est le genre de fille avec qui on a envie de chanter au karaoké, juste pour voir à quel point elle peut l’apporter et ce qu’elle peut faire. Une fille qui passe un bon moment, qui saute en ville et qui va droit dans votre cœur.
Un mélange de mélodies entraînantes
Ses mélodies sont accrocheuses, rappelant parfois même les Strokes à leur apogée. Elle occupe une niche, un espace pour ne pas être un jeu d’enfant ou avoir peur d’explorer vos sentiments. Elle occupe le même espace que les nombreuses légendes mentionnées ci-dessus, ou une Lana Del Rey avec plus de courage instrumental et de musicalité.
Pour ma part, j’ai hâte de la voir entrer dans une phase Mazzy Star où elle explore les déserts de son âme avec un accent country. Peut-être avoir une vidéo en noir et blanc où elle porte des vêtements fluides dans les vents du désert ou quelque chose comme ça ?
Authenticité sans prétention
Je plaisante, mais une grande partie de son charme réside dans son authenticité sans prétention. Elle reste légère et amusante tout en étant profonde sans jamais prétendre l’être. Elle marche sur une corde raide au potentiel infini, et la foule est littéralement devenue folle pour tout ce qu’elle avait à offrir.
Gagnez le peuple, gagnez votre liberté : vous avez le peuple par les couilles. S’il vous plaît, emmenez-nous dans un endroit agréable, qui vous est propre et digne de vos nombreux talents.
Clodelle : une icône brûlante
J’ai déjà parlé de Clodelle dans un autre article, donc je ne m’attarderai pas trop sur elle ici. Mais c’est une Michèle Richard canon pour une nouvelle génération. Elle a le charme de Brigitte Bardot, une large palette d’influences musicales et un trésor de collaborateurs. « Un grand bravo à Bennie ! » Elle apprécie ses producteurs et ses musiciens, elle est reconnaissante pour ce qu’elle a, elle est entourée d’amis et de famille qui l’aiment et la soutiennent, et si elle s’en tient à cela, il n’y a aucun sommet qu’elle ne puisse atteindre.
Ses rythmes sont génials. Elle a juste besoin de s’habituer un peu à l’occasion, de se détendre, de la laisser venir et de s’approprier le moment.
Les allaitantes : ambiance Plateau années 90
Le samedi 23 novembre, au Théâtre Fairmount, Les Breastfeeders ont tué comme d’habitude avec leur glam breveté -rockabilly. Tout cela ressemblait à ce qu’était le Plateau dans les années 90 avant tous les expatriés français. C’était serré et hype avec des solos malades, une énergie solide, des coups de guitare tueurs et le mec fou au look d’Oncle Fester/Riff Raff jouant des tambourins, ce qui rendait le tout plus dur que quiconque dans ce foutu bâtiment.
Fuudge : l’ère du rock expérimental
Nous avons ensuite sauté dans un fouet jusqu’à la célèbre Sala Rossa où Fuudge a mis TOUJOURS pour monter sur scène.
Ils pourraient légitimement être le meilleur groupe de rock actuel (un peu nouveau) au Québec à l’heure actuelle. Leur gamme englobe tout ce qui est rock : des années 70, 90 et contemporain. Poétique et ludique, expérimental tout en ayant fait ses preuves, Fuudge est sur le point d’arriver, et je pense qu’ils vont être grands. Notez mes mots, c’est l’ère de Fuudge… ou quelque chose comme ça, je ne sais pas…
L’avenir de M pour Montréal s’annonce prometteur
Au final, M pour Montréal a 19 ans et prend toute sa dimension. L’année prochaine, ce sera le grand 20 ; j’espère qu’ils feront tout leur possible et botteront tous les culs avec quelques surprises et quelques retours en arrière, mais avec les yeux fixés sur l’avenir…
Dans les deux cas, nous serons là pour vous dire à quoi vous attendre et comment ça se passe.
Paix! Oh, et n’hésitez pas à consulter notre TOP 10 des choix du personnel ici.
Dans le monde dynamique du showbiz, Alistar excelle, toujours à la recherche des élites de la société et de leurs dernières aventures. Avec un sens aigu du détail, ce journaliste adepte transforme leurs aventures en récits concis et engageants, offrant aux lecteurs un délicieux aperçu d'un monde glamour.